COMPTE –RENDU de la réunion de l’AMAP  du 27 juin 2007

Maison des Initiatives Étudiantes (MIE)
50 Rue des Tournelles 7003 Paris

Présents: Antoine Masquelin, Léon Matangila, Nicole Blondeau, Deneb Camousseight, Mickaël Roudaut, Olivier Akakpo, Albert Rui, Gergana Dimitrova, Guy Berger, Lucia Ozorio, Maria Julia Granats, François Léger, Paméla Célestin, Raymond Blanchard, Victorino Flores, Yorgos Stamelos, Sophie van Zinnicq Bergmann, Françoise Caillard, Françoise Chiclet, Nacer Ait, Annie Couëdel, Maurice Courtois.
 
Excusés : Françoise Couëdel, Bocar Alpha Kane, France-Lise Couëdel, Jean Couëdel, Thierno Diaoune, Kalina Mileva, Mathilde Bayle, Jo Arditty, Odile Sureau, Dirk Seyfert, Yann Rouquette, Moussa Badji, Eleonora Salvadori, Claudio Mustacchi, Christophe Forgeot, Gérard Guichard, Marie Guichard, Francine Demichel, Élodie Vitale
 
 
Nous avons profité de la présence simultanée à Paris de Yorgos Stamelos, Président de L’AMAP-Grèce, Michaël Roudaut et Deneb Camousseight, co-fondateurs de L’AMAP-Chili, Lucia Ozario et Sophie Bergmann, repectivement correspondante de L’AMAP au Brésil et en Hollande, pour organiser cette réunion.
 
La trésorière, Françoise Chiclet, rappelle que nous avons besoin d’adhérents. Il faut 300 adhésions pour être reconnu d’utilité publique et espérer une reconnaissance de l’UNESCO. A ce jour, nous avons 225 adhérents.
Il faudrait donc que chacun fasse un effort pour recruter de nouveaux adhérents.
Elle en profite pour lancer un appel au renouvellement des cotisations pour l’année 2007.
Un dossier a été constitué pour solliciter une subvention auprès de la CASDEN à partir de la banque populaire à laquelle nous sommes affiliés, pour trois projets: la construction et l’équipement d’une bibliothèque au Togo, un projet éducatif en Haïti et le projet  “Case de Santé” en Casamance. Guy Berger soulève le problème du mot ”subvention”. Il serait judicieux de demander un “financement”. On pourrait contacter l’Agence Universitaire de la Francophonie et l’Organisation Internationale de la Francophonie qui fait des interventions santé et éducation au Mali, au Burkino Fasso etc. Quelqu’un de L’AMAP-Paris devrait être sollicité pour s’occuper de ces dossiers. Bocar Alpha-Kane, notre secrétaire permanent ?
 
La Mairie de Paris a été contactée. Elle serait d’accord sur le principe d’accorder un financement mais précise que les projets qu’elle finance concernent de préférence des jeunes Parisiens entre 18 et 28 ans. Guy Berger précise que la municipalité de Paris finance des voyages de Parisiens partant à l’étranger mais ne peut dépenser de l’argent pour des projets à l’étranger. Par contre, elle  peut recevoir des gens de l’extérieur dans le cadre d’un projet. La Région  peut, elle, avoir des projets vers l’extérieur. Il faudrait une équipe pour s’occuper des problèmes de financement. Antoine Masquelin suggère qu’on se fasse connaître sur Radio Campus par l’intermédiaire de la mairie.
 
Daniel Sandoval, le coordinateur des projets, souligne la grande diversité culturelle que représentent tous les projets de l’AMAP en cours actuellement dans plusieurs pays.
 
Yorgos pose la question : Qu’est-ce que l'AMAP? Quels sont les liens entre l'AMAP-Chili, l'AMAP-Grèce et l'AMAP-France ? L’idée de L’AMAP n’est pas que chacun fasse des projets dans son pays, ou tout au moins, pas seulement.
La Commission Européenne grâce à son programme “Jeunesse en Action”, auquel nous devrions faire appel, permet de créer ce lien. Pour ce type de programme, il faut nécessairement deux partenaires en Europe et deux autres soit en Amérique latine soit en Afrique. Yorgos informe qu’il vient de déposer un projet dans ce cadre-là, reliant L’AMAP-Grèce, L’AMAP France, une institution en Argentine et L’AMAP-Chili de façon indirecte, via le Vice-Président de L’AMAP-Chili, Carlos Moya, professeur d’Université, L’AMAP-Chili n’ayant pas encore obtenu de reconnaissance officielle. Ce projet concerne une étude dans les quatre pays, sur les structures d’accueil et d’acquisition de la langue en direction des jeunes immigrés. Le problème du  financement est toujours que lorsqu’on demande un financement, on nous demande ce qu’on a déjà réalisé et de justifier de nos capacités à exécuter le projet proposé. Mais comment trouve-t-on l’argent pour exécuter le premier projet ?
 
Daniel Sandoval et Michaël Roudaut parlent des difficultés administratives auxquelles ils ont eu à faire face au Chili. Pour commencer, il faut 14 personnes pour constituer un bureau. Ensuite il a été demandé de refaire les dossiers à plusieurs reprises, ces dossiers devant passer par plusieurs ministères. Et comme il y a eu changement de ministres, il a fallu tout recommencer !
Il faudrait trouver des projets où les “filiales” de L’AMAP fonctionneraient  en même temps, par exemple, un projet vidéo, avec recherche de financement partant des trois filiales en parallèle. Daniel signale que dans certains pays, il existe des projets bilatéraux. Il serait peut-être possible de voir de ce côté-là.
 
Michaël expose une possibilité de projet au Chili : aller dans les quartiers rencontrer des gens pour parler avec eux et les filmer, puis projeter les vidéos de ces rencontres sur les murs du quartier, peut-être même en croisant Chili-Grèce-Togo-Sénégal-Brésil …. On pourrait aussi mettre ces vidéos sur internet.
 
Sophie pose le problème du site de L’AMAP. Le site serait bien pour les projets internationaux, avec des photos de ce que chacun fait. Tous les membres pourraient voir ce qui se passe dans les autres groupes. Mais cela représente beaucoup de travail. Il faudrait chercher des stagiaires en informatique qui pourraient travailler sur l’élaboration du site, ou des personnes qualifiées en informatique à l’intérieur de L’AMAP. Développer des blogs, peut-être.
Daniel dit qu’il faudrait que le site serve pour l’information mais aussi pour créer des liens entre les différents projets en développement.
 
Paméla souhaiterait que chaque groupe-projet puisse entrer directement sur le site pour informer de ce que fait le groupe. Daniel suggère des groupes de travail sur des documentaires avec envoi des photos sur internet. Sophie est convaincue qu’internet peut inciter à la création et que ce n’est pas seulement un outil de travail. Il faudrait constituer un groupe -projet qui s’occupe de l’épanouissement du site.
 
Nasser Aït Ouali rappelle que deux interventions de formation au Dispositif de Pédagogie de Projet : intervention/invention, ont eu lieu en janvier et en mars en Algérie en direction d’enseignants et d’inspecteurs de Berbère. Ces formations ont eu un résultat immédiat : à l’avenir, au lieu de récompenser les meilleurs élèves selon la coutume, les enseignants récompenseront l’année prochaine les meilleurs projets. Un inspecteur préparant une thèse sur l’enseignement du français va former les enseignants à la pédagogie de projet. La Wallonie va participer au projet. On prévoit de travailler avec ce dispositif de pédagogie de projet en littérature/cinéma ; images/textes. Il y aura deux groupes d’une soixantaine de formateurs sur une ou deux journées en direction de tous les enseignants de Berbère.  Cela concerne également les enseignants de lycée.
Il y a aussi une proposition d’émissions éducatives sur la radio locale dans le cadre de la pédagogie de projet pour l’enseignement du Berbère. Des universitaires doivent se joindre au projet.
 
Guy Berger propose de revenir sur le problème posé par Yorgos. Problème d’identité de la structure de L’AMAP. Une organisation internationale avec des sections nationales ? Une grecque, une chilienne et pourquoi pas une section française ? Il faudrait un secteur international dans lequel se relieraient les secteurs nationaux. Pour l’instant, le statut de la section française n’est pas clair. Il pourrait y avoir des projets soit sur le secteur international, soit sur les secteurs nationaux, soit sur le secteur européen.
Il faudrait définir des projets : pédagogie de projet, formation de formateurs, projets ciblés sur une population particulière, etc. Il faudrait budgétiser ce qui a déjà été fait en comptabilisant les heures de travail bénévole et en les inscrivant dans le budget de L'AMAP. Cela constituerait la part de L’AMAP  et permettrait d’obtenir plus facilement des financements extérieurs. On pourrait commencer par budgétiser les actions engagées en Algérie et au Togo.
 
Paméla dit qu’il nous faudrait des structures, Maurice insiste sur le fait que nous sommes une jeune association. Les structures se définiront après, à partir de ce qui est fait. Par exemple, la case santé n’aurait pas été prévue dans des structures de départ.
 
Yorgos revient sur la question: comment prouver qu’on est capable de faire fonctionner ce pour quoi on demande un financement ?
 
Michaël : Nous pouvons prouver nos compétences en agissant dans des projets qui ne dépendent pas de L'AMAP mais dans lesquels on peut s’intégrer pour prouver nos capacités.
 
Olivier : On n’a pas encore réalisé de projet en tant que l'AMAP. Le projet de Nasser est  un projet réalisé.
 
Léon : il faut contextualiser les projets. Problème du Congo RDC, problème de la situation politique post-guerre. Il y a des possibilités de projets : bibliothèque, formation informatique. Envisager la coopération avec les ecclésiastiques et l’Alliance Française.
 
Lucia propose des projets possibles : histoires de vie entre jeunes et vieux, histoires dites en commun, très différent des histoires individuelles. Des dessins d’enfants à partir de ces histoires qui aboutiraient à des expositions. Selon Maurice, il faudrait étudier le lien entre histoires de vie et pédagogie de projet.
 
Alberto: Il faudrait adapter les projets déjà lancés aux pays où il est possible d’en lancer. Par exemple : “projet école nomade”. Partir du dessin : histoire puis écriture. Au bout d’un ou deux ans, construction d’une école qui serait reprise par les locaux, notre vocation n’étant pas de nous implanter sur place.
 
Guy Berger suggère de s’associer avec Aide et Action qui lance des initiatives partout en envoyant des gens à condition qu’ils ne restent pas longtemps (pour éviter la colonisation).
 
Victorino rappelle le succès du festival Aelle Foto Latina de l’an dernier, au mois de novembre, sur le canal de la Villette, dont L’AMAP et l’Association El Festival del pueblo sont co-productrices (cf. blog de L’AMAP). La 3ème édition aura lieu du 12 au 28 octobre sur les berges du canal, comme à l’accoutumée, 174 photos seront exposées, venues de tous les pays d’Amérique latine. En même temps se déroulera un festival du cinéma latino-américain sur une péniche accostée le long du canal longeant l’exposition.
L’exposition des photos primées l’an passé aura lieu la semaine prochaine dans une galerie de l’avenue Daumesnil. Victorino nous convie au vernissage. Un e-mail sera envoyé pour préciser la date et l’adresse.
 
La réunion se termine à 22 heures.