A la communauté universitaire,


Dans un communiqué diffusé ce samedi 25 février, avant 13 heures, le collectif Palestine a annoncé sa décision de maintenir à Paris 8 le « colloque » des 27 et 28 février et appelle à un rassemblement massif au sein de l’université ce lundi 27 février, en violation de la décision prise le 17 février par le président de l’université et en violation de la décision de justice rendue par le tribunal administratif de Montreuil, le 24 février.

Les organisateurs du « colloque » n'ont donc pas attendu les résultats des médiations en cours pour répondre défavorablement, et par la voie indirecte d’un communiqué, à la proposition du président que le « colloque » se déroule à la Bourse du Travail de Saint-Denis, qui a été réservée à cet effet.

Cette nouvelle configuration change radicalement les termes de l’alternative dans la mesure où il ne s'agit plus de s’interroger sur le lieu ou la tenue d’un « colloque » mais de savoir si une décision administrative et une décision de justice doivent être appliquées. Or, une telle question ne saurait entrer dans un quelconque débat ou faire l’objet d’une quelconque discussion ou négociation. La justice a été rendue. L’Etat de droit n’est pas négociable.

Dans ce communiqué relayé par divers réseaux (http://collectifpalestineparis8.over-blog.com/article-malgre-l-interdiction-le-colloque-israel-un-etat-d-apartheid-aura-lieu-a-paris-8-100099150.html), ce ne sont plus en effet des participants qui sont conviés à assister à un « colloque » à Paris 8, mais des manifestants qui y sont appelés en nombre à protester contre une décision administrative, soutenue unanimement par le conseil d’administration et validée par une décision de justice.

Ayant opté pour une position radicale et jusqu’au-boutiste qui ne fait plus douter de ses intentions, en refusant la proposition du président, le collectif Palestine contraint l’université à prendre la pire décision qui soit, celle qui devait être justement évitée dans l'intérêt des étudiants :

la fermeture administrative de l'établissement jusqu'au mercredi 29 février au matin.

Aucune autre mesure n'est en effet susceptible d’assurer le bon fonctionnement du service public et de garantir, au sein de l’université, l’ordre public sur lequel pèsent de réelles menaces, comme l’a constaté la juridiction administrative.

Nous vous remercions de diffuser le plus largement possible cette information, surtout auprès de vos étudiants.


La direction de l’université

message diffusé le 26 Février 2012 à 12h 04